Sinead Marsh est un blaireau féminin qui nous éclaire de son intelligence depuis 16 ans ans. Cette personne croit qu'elle gagnera le prix de beauté parce qu'elle fait partie des Serdaigle en sixième année. C'est plutôt quelqu'un de rigoureuse, intransigeante, jalouse, méfiante, trop sensible, manque de confiance en elle mais vraiment intelligente, sportive, passionnée, douce, drôle, incorrigible romantique.

❯ ASCENDANCE : Sang-mêlé.
❯ DATE DE NAISSANCE ET LIEU: 17 mai 2003, à Ste-Mangouste.
❯ CLASSE SOCIAL : Aisé
❯ ORIENTATION SEXUELLE : hetérosexuelle
❯ BAGUETTE : Ta baguette est un bois de saule. Longue de prés de 27 cm, elle contient une pierre précieuse de crabe de feu. Particulièrement fidèle, elle ne se laisse manier par personne d'autre que toi. Et, n'hésitera pas à se retourner contre quiconque tentera de l'utiliser autre que toi.
❯ MIROIR DU RISED  : Tu te vois portant les couleurs de l'équipe de Grande-Bretagne de quidditch. Tu es la capitaine de l'équipe et vous venez de remporter la coupe du monde de quidditch.
❯ PATRONUS : Ton patronus prend la forme d'un panda roux. Tu ne saurais pas expliquer cette apparence, mais une chose est sûr tu l'aimes. Il faut dire qu'il n'y a rien de plus mignon que cette petite boules de poils.
❯ EPOUVANTRARD : Tu as toujours eu une peur viscéral des araignées. Alors quand tu as aperçu une photo d'accromentule dans un manuel de soins aux créatures magiques, tu as été horrifié. Depuis, ton épouvantar prend la forme de cette gigantesque araignée.

"Sin, c'est un rayon de soleil. Sans rire, cette fille elle est toujours de bonne humeur et c'est communicatif. Elle dégage un truc, une aura de fragilité et de bonté, ponctué d'une force calme. C'est indescriptible, elle a un charisme naturel indéniable et le plus fou c'est qu'elle ne s'en rend même pas compte. Le pire c'est son regard. Ses grands yeux bleus  ont fait fondre plus d'un cœur de glace. C'est vrai qu'elle agit un peu parfois comme une petite fille pourrie gâtée, mais là encore, la plupart du temps, elle n'en a pas conscience. Et puis, il faut dire qu'elle a toujours été traitée comme une princesse par toute sa famille. DE plus, c'est vrai qu'elle n'a pas le même comportement avec son entourage qu'avec des personnes qu'elle connaît peu ou pas du tout. Lorsqu'elle rencontre quelqu'un, elle peut paraître un peu froide et coincé. En fait, j'ai remarqué qu'elle a tendance à se mettre un peu en retrait. Elle préfère observer, se faire sa propre opinion de la personne et après décider ou non si elle est digne de confiance. Je crois que c'est une sorte de mécanisme de protection. En fait, Sin' est très senssible, il faut dire qu'elle a toujours été surprotégée et encore maintenant, il faut voir comme Jordan  veille sur elle. Le problème c'est qu'elle est bien trop fière pour l'avouer. En plus, elle n'aime pas se dévoiler et encore moins se montrer faible. Du coup, elle se préserve comme elle peut. Mais, le fait qu'elle soit senssible ne fait pas d'elle quelqu'un de faible et pour tout dire je trouve incompréhensible qu'une fille si intelligente qu'elle ne soit pas capable de s'en rendre compte. Surtout, que s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, elle serait la première à le dire. En effet, si elle peut se montrer très compréhensive avec les autres. C'est une juge implacable envers elle-même et elle manque parfois d'un peu de confiance en elle, même si certains pensent le contraire. Autre chose, qu'il faut savoir sur Sin', cette fille est une acharné de travail et ce dans tous les domaines. C'est la seule pression et contrainte familiale qu'elle et son frère ont toujours eu. Et pas des moindres si vous voulez mon avis. Leurs parents leur disent souvent : « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, à une seule condition : être le meilleur. » Et croyez-moi, elle l'applique au pied de la lettre. Elle s'investit totalement dans tout ce qu'elle entreprend et, est extrêmement perfectionniste. Réussir à faire quelque chose ne la satisfait pas, il faut qu'elle soit la meilleure. C'est également une passionnée, c'est sans doute pour ça qu'il est si facile pour elle de s'investir autant, parce que honnêtement, des fois moi, je n'en peux plus. Je sais pas comment elle fait, elle peut y passer des heures. Et, elle est comme ça dans tous les domaines et surtout pour le quidditch. Ce sport, c'est sans aucun doute sa plus grande passion. Elle est incollable. Elle suit tous les résultats, les joueurs et les équipes. Quand elle assiste à un match, elle est limite en transe, tant elle est absorbée dans le jeu, ça en est même marrant. J'imagine même pas l'état dans lequel , elle doit être quand c'est elle qui joue. Dès qu'elle a eu l'âge, elle est rentrée dans l'équipe de sa maison. Et croyez-moi, elle ne passe pas inaperçu sur le terrain. Et, elle ne compte pas s'arrêter là, je sais que son rêve serait de devenir professionnel et je l'en crois capable. Pour l'instant, elle brigue le poste de capitaine et ceux depuis plusieurs années. Et je crois bien, que cette année, elle pourrait hérité du poste puisque l'ancien capitaine a fini l'école. Si ça s'avère vraie, je pense que certains vont être surpris. Si elle est en général la douceur et la gentillesse incarnée, elle sait parfaitement se montrer plus autoritaire. Et toujours dans l'optique d'être la meilleure elle n'hésitera pas à pousser chacun pour un tirer le meilleur. Croyez-moi, elle va leur en faire baver sous ses airs angéliques. Pour résumer, cette fille je l'adore. Elle est passionnée. Elle vit les choses à fond et vous entraîne dans son sillage, vous donnant le sentiment d'avoir de l'importance, sans même réaliser tout ce dont elle est capable. Et, une chose est sûr quoi qu'il arrive, c'est une fille sur qui peut on compter. Pas le genre à se défiler.Et même, si elle sait se défendre, c’est qu’elle a sacrée caractère tout de même, elle reste une hyper senssible et elle a bien dû mal à masquer ses émotions. "
Point de vue de la meilleure amie de Sinead.

Sinead, six ans.
L'espace d'un instant, tu t'arrêtes et tu observes. La grande tablée à l'ombre du vieux chêne à quelques centaines de mètres des grandes falaises et en dessous la plage. La brise marine vient fouetter ton visage d'enfant et fait voler tes cheveux derrière toi. Cette odeur iodée de l'océan qui se mélange à l'odeur de la nourriture servit pour l'occasion. Et, surtout ta famille. Toute ta famille. Grands-parents, oncles et tantes, cousins et cousines, grands-oncles et grands-tantes, etc. Tout le monde est là, même les amis les plus proches de la famille. Il n'y a pas de raison particulière, juste l'envie d'être ensemble. La famille est la chose plus importante chez les Marsh. Et, quiconque assisterait à cette scène pourrait aisément le voir. Tout le monde s'apostrophe, se parle, rit, se taquine et parfois se chamaille. Tu contemples la scène émerveillée réalisant l'espace d'un instant que ce moment est parfait et surtout que tu as de la chance. Tu laisses échapper un rire clair et enfantin, avant de reprendre ta course folle. Plutôt que de continuer à poursuivre tes cousins, tu préfères foncer dans les bras de l'un de tes oncles en l'interpellant joyeusement. « Oncle Cilian ! » Il sourit et te rattrapes au vol. « Alors, princesse. Qu'est-ce qui t'amène ? » Un sourire malicieux illumine ton visage et tu te penches vers son oreille pour y chuchoter. « On va faire un tour de balai ? » Tu te recules en attendant sa réponse. On ne te refuse jamais rien. Il faut bien l'avouer les Marsh sont des enfants rois. Mais, tout de même, tu préfères mettre toutes les chances de ton côté et n'hésite pas à user de toutes les tactiques de charmes. Tu lui adresses ta plus belle tête d'ange, en plongeant ton regard azur dans le sien, sans oublier le petit battement cil de chien battu. Devant ta bouille d'ange, ton oncle éclate de rire et cède immédiatement. Et, à peine cinq minutes plus tard te voilà avec lui dans les airs. Tu es une accroc du balai, depuis la première fois où tu as enfourché le balai pour enfant de Jordan. Au lieu d'avoir peur, tu cries à ton oncle d'aller plus vite, de monter plus haut entre deux cris de joie. En-dessous, tu entends tes grands-parents moldus effaré, au bord de la crise cardiaque en vous voyant faire. Ils sont habitués à la magie depuis le temps, mais semble toujours avoir du mal avec certains aspects et surtout ont toujours tendances à juger tout cela trop dangereux pour leurs petits enfants. Mais, les autres les rassurent, quant à toi, tu profites de chaque instant et bougonne un peu quand ton oncle refuse d'accélérer.

Sinead, onze ans.
Étonnamment silencieuse et calme, tu restes derrière. C'est ta première rentrée à poudlard, la première fois que tu quittes le cocon familial.  Sur le quai de la gare, tu as aperçu des élèves s'en prendre à d'autres. L'éternel querelle entre les gryffondor et les serpentard. Mais toi, petite fille préservée et surprotégée par ta famille, tout ça est nouveau pour toi. Toute ces nouveautés, te font un peu peur, même si tu préférerais mourir plutôt que de l'avouer. Il faut dire qu'en digne irlandaise, tu as une satanée fierté. Du coup, tu choisis de rester légèrement en retrait, sur tes gardes. Tu observes, silencieuse, en prenant de soin de rester en compagnie d'Eileen, ta meilleure amie, elle aussi en première année. Vous êtes dans les dernières à pénétrer dans la grande salle. Ton regard détail la pièce et balaye les tables. Tu aperçois Jordan, assis à la table des serdaigle. Ton grand-frère te connaît par cœur, il voit bien que tu n'es pas très à l'aise et tenant toujours son rôle très à cœur, il t'adresse un sourire confiant. Celui que tu lui retournes et plus bref. Tu es plutôt stressée. Tu as hâte que la répartition se termine. Il faut dire que tu as peur. Peur de ne pas être envoyé dans la bonne maison, et si le choixpeau se trompait. S'il t'envoyait dans une maison qui ne te convenait pas. Quelque part, tu espères être envoyé à serdaigle comme Jordan. Plus tu attends, plus te sens mal à l'aise. Le stress monte et tu n'aimes pas ça. Tu n'aimes pas attendre. Ou plutôt, tu n'aimes pas ne pas avoir le contrôle sur ce qui va se passer. Tu n'aimes pas être impuissante. Après un long moment, ton nom finit par être appelé. Du coin de l'œil, tu aperçois Jordan qui se redresse pour mieux voir. Tu t'avances vers le tabouret en prenant soin de ne pas trébucher. Il manquerait plus que ça, que tu tombes devant toute l'école, le premier soir. Tu t'assois alors que le professeur dépose le choixpeau sur ta tête. Tu l'entends, il te murmure à l'oreille au fur et à mesure qu'il sonde ton esprit. Après un instant qui te semble interminable, il finit par crier : « SERDAIGLE ! » Tes traits se détendent instantanément. Ton visage s'illumine et tu adresses un sourire conquérant et fier à ton grand frère tout en le rejoignant.

Sinead, quinze ans.
En temps normal, tu aurais fait une entrée plus discrète. Après tout, le principe même de faire le mur et de ne pas se faire prendre. Et durant cet étè, tu es devenu une experte pour te faire la bel en douce par la fenêtre de te chambre. Pourtant, ce soir, tu ne fais pas attention. Tu escalades le support des fleurs sans la moindre délicatesse, écrasant la moitié des roses de ta mère. Puis, tu pousses sans ménagement la fenêtre qui va heurter le mur en un bruit sourd. Enfin, tu sautes dans ta chambre, sans même prendre la peine de faire un atterrissage en douceur. D'ailleurs, tu te tords la cheville et étouffe un grognement de douleur entre deux sanglots. La porte s'ouvre. Tu t'attends à voir tes parents, mais la voix est celle de ton frère. « Putain Sin', qu'est-ce que tu fous ? Tu peux pas être plus discrète. Tu vas te faire griller par les parents. » La tête baissée, tu ne prends pas la peine de le regarder et te contente d'un vague haussement d'épaule. Tu l'entends qui referme délicatement la porte derrière-lui. « Sin' ? Tu vas bien ? T'es bourrée ou quoi ? » Tu secoues violement la tête pour nier, tout en laissant échapper d'une voix tremblante. « Mais nooon. » Tu pleures, ça s'entend dans ta voix. Du moins tu sais que lui l'entend. Il te connaît trop pour ne pas avoir remarqué. Alors après un instant, tu ravales ta fierté et relèves vers lui ton visage noyé par les larmes. Tu aimes pas pleurer. Pourtant, Merlin sait que tu as un cœur de guimauve. Tu es bien trop sensible à ton goût et tu n'aimes pas ça. Tu n'aimes pas te montrer faible, question de fierté, même devant lui. Même si à chaque fois, c'est lui que tu vas voir quand ça ne va pas. Il s'approche et vient s'asseoir à côté de toi pour te prendre dans ses bras. Il n'a pas besoin de demander, il devine. Il te connaît trop bien. Il sait que tu as passé la moitié de l'été à faire le mur pour aller voir ce garçon moldu. C'est ton premier chagrin d'amour. Tu pleures comme une môme, comme si c'était l'amour de ta vie. Ridicule. Ça t'agaces encore plus. A cet instant, t'es un foutu cliché. Blotti contre Jordan, il te réconforte. « C'est qu'un gros con ! » Tu laisses échapper un rire sans joie et tu acquiesces. Après un long moment, il annonce avec un sourire en coin. « Bon, je vais chercher la glace, tu mets le DVD. » Un sourire timide étire tes lèvres. Quelques minutes plus tard, vous êtes tous les deux dans ton lit, chacun avec son pot de glace, près à lancer le film. Il se tourne vers toi. « Laisses-moi deviner ! Hannibal Lecter ? » Décidément, ton frère te connaît par cœur. Tu lui souris, désormais franchement et presse le bouton play.

Sinead, seize ans.
« Sérieusement Sin' ? Mais comment tu fais ? T'es inhumaine, moi je te le dis ! » Tu souris sans lever les yeux de ton livre à la remarque de ta meilleure amie. « Tout est une question de volonté ma belle ! » Eileen se laisse tomber lourdement sur la chaise à tes côtés en grommelant. « Mouais. Bah même avec la meilleure volontée, j'ai qu'une envie c'est de retourner au lit. » Tu ris doucement. La veille, vous aviez décidé de consacrer la journée à vous changer les idées, pour oublier toutes ces histoires de meurtres. Vous aviez donc passé la journée à Pré-au-Lard. Et le soir venu vous aviez fait une petite fête improvisée au sein de la salle commune. Et, la soirée avait été longue, autant pour Eileen que pour toi. Vous étiez allées vous coucher à quatre heures et tu n'avais pas pu t'empêcher de rappeler votre rendez-vous matinale à ton amie. Vous deviez rendre un devoir en histoire de la magie d'une quarantaine de centimètres de parchemin. A tes côtés Eileen, affalée sur la table commençait déjà à se rendormir. En levant les yeux, tu vérifies l'heure à l'horloge de la salle commune. 9h30. Tu bouscules légèrement ton amie en riant, tandis qu'elle soupir. « Debout ! On s'y met. J'ai déjà été très indulgente, tu as une heure et demi de retard je te signal ! » Toujours en ronchonnant, elle se redresse dans ce qui semble lui coûter un effort surhumain et tu en profites pour déposer un livre ou plutôt un véritable pavé juste sous nez. Nouvelle complainte. « Tu es un véritable tyran. » Tu tournes vers elle un œil moqueur avant de confirmer sur un ton exagéré. « Oh oui, je sais ma belle. La vie est trop dure. » Tu ris et saisi un mug posé un peu loin sur la table. D'un coup, de baguette tu réchauffes son contenu avant de lui tendre, un air dégouté sur le visage à cause de l'odeur. « Tiens, je suis même allée te chercher un café tellement je suis odieuse. » Et Merlin sait que tu as horreur de cette mixture que ce soit le goût ou simplement l'odeur. La blonde à tes côtés se jette presque sur la tasse et boit une grande gorgée avant de demander tout naturellement. « Et tu m'as rien pris à manger ? » Tu hausses un sourcil. « Tu m'as pris pour un elfe de maison ou quoi ? » Un instant de flottement, puis, vous riez ensemble, comme deux gamines pour rien. « Bon allez, Eileen. Cette fois on s'y met, plus vite on commence, plus vite tu pourras aller te recoucher et plus vite je pourrais aller m'entrainer ! » Elle se remet à râler tout en ouvrant le bouquin et en te demandant sur quoi était le devoir déjà. Tu lèves les yeux aux ciels.  Mi- exaspérée, mi- amusée. « Et du coup, tu as avancés en m'attendant ? » Son regard est plein d'espoir que tu te fais un plaisir de détruire en deux secondes. « Oui ! J'ai fait mon devoir de potion et celui de métamorphose. » Elle se décompose un instant en se souvenant de tous les devoirs à faire pour le lundi. Puis, reprend un peu espoir et tourne vers toi une tête de chien battu. « Sin', je t'ai déjà dit à quel point tu étais la meilleure, la plus belle, la plus douée. Tu es vraiment fantastique, tu sais. » Ton sourire s'étire sur tout ton visage et tout en rédigeant l'introduction de votre devoir, tu réponds. « Oh oui, tu me le dis souvent et à chaque fois je te réponds la même chose. Même pas en rêve, Eileen ! Hors de question que je te fasse tes devoirs ou que tu prennes les miens. » En guise de réponse un long soupir. « Tu pourrais au moins, m'aider c'est de ta faute, si j'ai rien fait hier. »
« Ah oui, vraiment ? » « Oui ! Toute le monde en est témoin, c'est toi qui m'a traîné de force au village et à faire la fête le soir. Tout le monde sait bien que je suis l’innocence et la sagesse incarnée. S'amuser plutôt que de travailler, on sait bien que c'est inenvisageable pour moi. » Peu convaincue par sa tirade, tu ris à moitié exaspérée. « Tu sais des fois, je me demande vraiment comment tu as pu atterrir à Serdaigle. Le choixpeau devait pas être dans son état normal ce jour-là. Y a pas d’autres explications. »  Du tac au tac, elle rétorque. « C’est parce que je suis un génie. » Tu acquiesces d’un air peu convaincu. « Mouais, bah met ton génie ton action. » Au fond, Eileen est loin d’être feignante, elle aime juste faire son petit cinéma et tu le sais. Ça t’amuse et c’est aussi pour ça que tu l’aimes tant.  Après un dernier éclat de rire, vous vous mettez finalement au travail et venez à bout du fameux devoir en moins d’un heure. Il faut dire que vous êtes un duo de choc. Avant il vous arrivait de travailler en trinôme avec Amilia, une poufsouffle de votre âge et surtout une amie. L’espace d’un instant, tu penses à elle. Elle a été retrouvée dans la forêt interdite il y a quelques semaines. Victime du tueur. A sa pensée, les larmes te montent et ta vision se trouble. Mais, tu ravales tes pleures et t’efforces de chasser tout ça de ton esprit. Puis, tu te reconcentres difficilement sur tes devoirs.

Sinéad, seize ans. bis
Les cernes sous tes yeux rougis par les pleurs en disent long sur la nuit que tu as passé. Mais, en regardant la tête de tes camarades, tu te rassures en te disant qu'au moins, tu n'es pas la seule. En ce lendemain d'halloween l'ambiance au sein du château et des plus pesantes. Un calme anormal règne. Aujourd'hui pas d'élève qui s'apostrophe d'un bout de couloirs à l'autre. Pas de querelle entre maisons. Pas d'élèves qui courent dans les couloirs en riant. Non, rien de tout ça. Un silence de mort, c‘est le cas de le dire, semble s'être abattu sur tout le château. Les conversations se font à voix basses, par peur de déranger ou tout simplement par méfiance. La soirée d'hier a marqué vos esprits à tous, que ce soit pour cette stupide et ignoble blague ou pour les conséquences qu'elle a entrainé auprès du tueur. A chaque fois que tu clignes des yeux, tu revois imprimé sur tes paupières le corps dénudé et sans vie de ta jeune camarade de serdaigle. Le faux cadavre a lui aussi hanté tes pensées. Il faut dire qu'il était réaliste. Toute cette histoire te terrifie. Toi, la petite princesse toujours bien protégée, tu t'es mangé la réalité en pleine face. Bien sûre, tu savais pour le tuer. Toute cette histoire te préoccupait déjà. Tu pensais souvent à Amilia. Mais, là c'était différent. Là, ce n'était pas des histoires ou des rumeurs qui parcouraient le château. Là, tu l'avais vu avec tes propres yeux. Le corps, le sang, l'expression d'horreur et de douleur figée sur le visage. Cette odeur acre d'hémoglobine. Non, comme la plupart des élèves, tu n'allais pas bien. Tu déambules dans les couloirs l'air préoccupé. Tu sembles si fragile et si frêle. Et cette impression n'est que renforcée par ton sweat bien trop grand dans lequel tu flottes et tes cheveux en batailles que tu n'as pas pris soin de coiffer. Tu tritures les manches de pull, une question te trotte dans la tête. Tu connais déjà la réponse même si tu ne veux pas te l'avouer. Un peu plus loin assis sur les marches d'un des innombrables escaliers du château, tu aperçois Jordan et Matthew avec Wyatt et Chris. Les maraudeurs qui faisaient tant polémique. Jusque là tu les avais toujours défendus avec hargne. Il faut dire que l'un est ton grand frère et l'autre est le garçon qui te plait, même si  une fois encore, tu préférerais mourir plutôt que d'avouer te sentiments pour Matthew. Tu refusais de croire toutes les mauvaises choses qui circulaient à leur égard. Impossible qu'il soit si mauvais que ça, ils ne font que des petites farces. Rien de bien méchant.  Mais là, c'est différent. Là, c'est allé trop loin. Comment peut-on rire de ça ? Est-ce vraiment ça qui te perturbe ou plutôt le fait que cette fois-ci, tu fus toi aussi victime de la blague ? Après un long moment d'hésitation, tu te décides de te lancer. Tu as besoin de savoir. Tu fonces droit vers eux et t'arrêtes environ un mètre devant eux. Jordan te regarde inquiet, il esquisse un mouvement vers toi. Il veut te réconforter, sans doute, mais tu esquives. Il ne semble pas comprendre pourquoi mais ne dis rien. Il se contente de te regarder. Toi, tu les observes chacun un moment. Ton regard s'attarde un peu plus sur Matthew que sur Chris et Wyatt. Puis, tu plonges tes yeux bleus dans ce de ton frère. Celui que tu admires tant. Tu es troublée, ça se lit sur toi, en proie à un dilemme intérieur. Tu ouvres et refermes la bouche plusieurs fois. Tu finis par déglutir et te lancer, d'une voix faible presque implorante. « Dis-moi que c'est pas vous ! Cette… » Tu restes en suspend un instant puis fini par cracher le mot avec un air de dégout. « Cette blague. C'est pas vous, hein ? » Pas un bruit. Le silence est éloquent. Wyatt et Chris échange un regard. Matthew et Jordan, eux, semble s'être figé. Quant à toi, tu restes plantée là, des larmes silencieuses coulent sur tes joues. Tu te sens blessées, en colère contre eux. Après un instant, Jordan ouvre la bouche, mais tu ne le laisses pas parler. Tu tournes les talons et tu t'en vas. Pour la première fois, de ta vie tu en veux à ton frère. Tu te sens blessée par sa faute et tu n'aimes pas ça. Quant à Matthew, n'en parlons pas. Cela ne fait que confirmer ce que tu penses déjà de lui. La raison pour laquelle tu refuses de céder à tes sentiments. Il va te faire souffrir. Il te fait déjà souffrir. S'il faisait vraiment attention à toi, l'un comme l'autre. ils auraient vu, ils auraient su. Que toute cette histoire te faisait peur. Que leur blague allait te faire du mal à toi autant qu'aux autres. Si ce n'est plus parce que ça venait d'eux, parce que tu tenais à eux.